Mon approche

Bien que le symptôme soit source de souffrance, nous cherchons ensemble, dans notre exploration, à le prendre en compte, à comprendre ce qu'il signifie, ce qui en est à l'origine afin que vous puissiez vous sentir mieux aujourd'hui et aussi afin qu'il ne se reproduise pas dans l'avenir. Car si nous ne faisons pas ce travail d'exploration du passé, l'expérience nous montre que le symptôme se déplace, il disparait d'abord, mais le mal-être profond demeure et va chercher à s'exprimer autrement pour être pris en compte. Le rôle de votre cerveau est votre survie coute que coute, s'il doit vous faire disjoncter d'une manière ou d'une autre pour que vous écoutiez ce qui ne va pas, il va le faire. Et c'est là que votre corps et les symptômes interviennent.

En d'autres termes, notre thérapie va agir comme électricien qui va venir faire tout un travail de recherche afin de trouver où les plombs ont sauté, qu'est-ce qui a besoin d'être pris en compte et raccordé afin que la lumière soit, que vous vous sentiez lumineux et épanoui. 

C'est la même chose au sein d'un couple ou d'une famille, il s'agit d'un système où l'équilibre est primordial. En tant qu'Humain, nous cherchons par tous moyens à conserver cette homeostasie quitte à être dans une zone d'inconfort mais qui nous rassure. Là encore, le symptôme d'un membre de la famille va avoir une fonction, il va venir déséquilibrer la famille pendant un temps (colère, conflits...) afin d'être pris en compte (thérapie) et aider la famille à sortir de cette zone d'inconfort pour trouver un nouvel équilibre qui lui conviendrait mieux. Un enfant qui déclare un symptôme peut donc le faire à la fois parce que sur le plan individuel son cerveau a besoin que quelque chose qui le fait souffrir soit vu et pris en compte, à la fois parce que sur le plan familial cela peut aider tout le monde à sortir d'une zone d'inconfort. En quelque sorte, l'enfant amène sa famille en thérapie par le biais de ses difficultés. 

Nous ne pouvons pas savoir à l'avance de combien de séances, vous aurez besoin, mais s'il s'agit bien d'un trauma simple (vos symptômes ne sont liés qu'à un évènement traumatique) une à cinq séances peuvent suffire. 

Vous pouvez aussi venir consulter en EMDR pour un trauma complexe et dans ce cas il va nous falloir plus de temps pour identifier les difficultés et leurs diverses origines. C'est un travail thérapeutique à part entière et je préfère l'inclure au sein d'une thérapie par la parole de type systémique, où l'exploration va prendre une grande part, car notre alliance thérapeutique est primordiale, que vous me fassiez confiance et soyez à l'aise avec moi facilite grandement le travail. Dans ce cas, les raisons de consulter peuvent être : des TOC, un trouble anxieux ou des angoisses fréquentes, une estime de soi très pauvre, une peur de prendre la parole en public, des phobies diverses...

Il est souvent vérifié que les difficultés dans votre vie adulte sont la résultante d'effractions traumatiques répétées lors de votre enfance et de votre adolescence. Il ne s'agit pas là d'un énorme évènement traumatique facilement identifiable, mais d'une série d'évènements répétitifs qui aura pour conséquence de créer un dysfonctionnement récurrent dans votre vie quotidienne. Là encore, la thérapie systémique par la parole nous permet d'explorer et de trouver ces divers éléments tout en construisant notre relation thérapeutique, et l'EMDR est un outil supplémentaire pour aller chercher où se trouve le court-circuit émotionnel et aller le réparer. Il permet d'aller là où notre conscience ne nous amène pas toujours avec des mots, dans ce qu'on appelle des zones de consciences modifiées. L'alliance de la thérapie systémique avec l'EMDR est ce que je privilégie dans la plupart de mes suivis.